-Je m'appelle Louna, j'ai Vingt ans.
- Quand j'ai rencontré Max ou plutôt quand on a commencé l'histoire, j'en avais dix neuf
- Parce qu'à l'époque du lycée, une fois, il m'avait déja draguée dans un bar, je me souviens, j'avais un pull rouge et j'habitais juste au dessus avec Oswald.
- J'étais pas restée insensible mais quand même, il était trop cramé, il parlait que d'exstasy, en nage, des le début avec lui j'aurais du me douter qu'on danserait le crawl, moi je croyais que c'était un truc d'hier comme je confond la loi de lyon et la loi du talion.
- Avec Oswald, j'étais fidèle, on passait notre temps à forniquer.
- En fait, moi je tente des expériences et c'est bien normal à l'age que j'ai de pas savoir où se situer non?
- La vie en couple, ça a fini par me barber et même s'il s'agissait pas vraiment d'une rupture, c'était au moins des points de suture, oswald a compris que la distance nous arrangerait peut-être, de toute façon, y'avait pas le choix.
- Le hic avec pareil alcoolique que Maxouille, c'est que l'un met de la distance mais l'autre laisse pas passer le moindre souffle, résultat, c'est toi qui te démerde avec ces deux cas de figure aussi incompatibles dans la mosäïque de mecs qui balisent tout court ou qui balisent ta route
- Des fois j'ai l'impression qu'il vaudrait mieux consommer en take away parce que sur place, t'en as vraiment qui s'incrustent
- Il prennent le formica pour du marbre, l'harmonica pour la sitar, sommes donc si tard et sitôt t'as le dos tourné qu'ils se pochetronnent comme des enclumes

- Pfff, pas une sinécure la vie de la petite Louna
- En tout cas, j'ai pas envie d'entrer en religion, si être avec un mec doit revenir à ça, je me fous un post-it sur le derrière, je cultive des champignons et au lieu de donner mes fesses je vais à confesse, seulement voilà, le cul j'adore, c'est comme un seconde nature ou une seconde peau, je grimpe aux rideaux et je fais pas semblant, je suis transportée
- Les mecs, ils s'imaginent les pires trucs, c'est clair que je fais du bruit, j'ai besoin d'extérioriser, je sais pas, c'est une libération
- Faire l'amour sans pouvoir crier, je trouve cela frustrant.
- On a eu le problème aux vendanges, vous vous rendez pas compte pour une fille comme moi dans la force de l'age qui ramasse du raisin à longueur de journée, le soir même pas pouvoir sucer son mec parce que j'adore le sucer Maxouille
- Ce con là il restait au refectoire à jouer aux cartes et que ça dérangerait nos soit disant voisins célibataires,
- Au contraire, on aurait prouvé qu'on était une force de la nature, déja que tout le monde nous kiffait comme si on était faits l'un pour l'autre
- ça les aurait mis mal, tu me diras, c'est louable de sa part, enfin moi j'étais pas contre qu'il m'emmène un peu plus loin si c'est que ça.
- Moi je pense qu'on dit bien ce qui nous arrange, d'ailleurs des fois on se fait du tort, je me suis laissée entrainer dans des mensonges à la con comme si j'avais escaladé la moitié d'une piste et que j'ai plus d'autre choix que poursuivre tout en sachant que tu risques en permanence d'être compromise.
- Je vous ai raconté qu'avec oswald on avait convenu qu'on aurait des aventures, donc à ce jour, j'étais plutôt protéiforme dans mes histoires, en fait j'escomptais un peu rattraper le temps perdu et la fidélité ne me paraissait plus perenne, à l'age que j'ai, je vais pas me caser
- On peut dire qu' avec Maxouille, les embrouilles commencent sur la ligne de départ, un peu comme si on t'avait refilé un mauvais numéro
- Maxouille les embrouilles c'est bon.
- C'est pas des conneries qu'il faut savoir où on met les pieds, la dessus, ma mère, elle a tout de suite compris le truc, le problème, c'est pas ce que tu fais, c'est avec qui, puis c'est vrai que lorque t'as affaire à un blessé de la vie qu'attend quelque chose de toi que t'es pas capable de donner, il en va tout de suite autrement que si c'est des mecs avec qui on a bien compris que ça n'aurait pas de conséquenses.
- Nous, entre nous, on peut sortir les uns avec les autres et on verra pas où est le mal, au contraire on s'amuse, je dis pas qu'un jour j'aurai pas un gosse, mais en ce moment, j'en profite
- Lui, c'est les grands mots et la trahison et tout, il se la joue le clan des siciliens, du genre, si je suis en taule, je veux pas que ma meuf aille baiser ailleurs, alors qu'il est jamais allé en taule en plus, d'accord il a des antécédants, je veux plus avoir affaire à des mecs aux antécédants, ça demande trop d'investissements et je suis pas prête, surement que le jour où t'es prête, c'est des mecs bien, Maxouille, il était pas prêt non plus, fallait qu'il se bouge le cul parce que ça commençait à chauffer pour lui de vivre sur le dos des minettes en faisant rien alors qu'il a les moyens, c'est quand même incroyable de se gacher, moi, ce que je veux, c'est faire d'abord mes études, continuer la Danse et la Photo, tout ça, c'est du temps, je veux pas me consacrer à un mec, je veux être libre
- Mon problème, c'est que j'ai pas annoncée la couleur
- Tu me diras que dans le registre je peux toujours pédaler en danseuse mais la danse indienne risque pas de m'aider beaucoup face à lui
- Les plans qu'il m'a fait, bien sur, il dit que tout est arrivé àpres, moi ce que je vois, c'est que j'ai bien fait de pas rester avec un cinglé pareil, aprés, il m'a donné raison, même si sur le coup j'ai rien compris à ce que j'avais fait et que je me suis emmêlée les pinceaux
- Une fois, il a remonté toutes les poubelles du quartier en bombant mon nom dessus et en bloquant tout l'accés jusqu'au premier étage de chez mes parents
- Il m'a à moitié prise en otage en cours d'informatique en pleine Fac, j'étais terrorisée et j'avais l'air fine, il me foutait vraiment la honte à hurler, tu te fais toujours pisser dessus
- Il a squatté mon palier tout l'hiver, enfin, j'osais vraiment plus sortir, le seul endroit où je pouvais aller, c'était le grand café des négociants, le seul endroit où il risquait pas d'aller, il me piquait des crises de jalousie incroyables en public, comme si j'avais baisé la ville entière, j'étais obligée d'appeler mon père toutes les cinq minutes et ce con, il a déballé toute ma vie sexuelle, déja que j'avais déja eu des embrouilles, là, je pouvais pas vraiment dire que j'y étais pour rien, quand ça s'accumule
- J'ai toujours voulu organiser des teufs, au moins voir comment ça se passe, les repérages, le choix du terrain, quand tu te retrouves confronté aux gitans, enfin, vu de l'exterieur ça a l'air bien, un milieu quand même où les mecs ont de l'allure
- Il se trouve que déja avant de faire la connaissance véritablement de Max durant cette période propice où je me laissais aller, j'avais déja eu une aventure avec Julien, c'est lui qui m'avait pris debout contre les voisins, enfin pas vraiment contre les voisins, contre la fenêtre disons.
- Bien sur que j'ai eu tord de les présenter comme un combat de coq alors que je suis retournée avec Julien et que cet abruti, il est allé raconté que c'était intégralement bien avec moi et que si il était pas avec moi, c'est parce qu'il avait une copine, je pouvais pas non plus prévoir en faisant éviter en permanence la montée de la grande côte parce que je m'étais fait le patron du bar que plus tard justement Julien s'installerait au dessus, de toute façon, je quitte Lyon, c'est trop petit puis j'en ai marre d'entendre, ah, c'est toi
- Max, apparemment le mensonge, c'est pas un truc qu'il apprécie mais il me l'a fait payé au centuple, même encore aujourd 'hui à Paris, j'ai peur de tomber sur lui
- Lyon, ça tourne rapidement au milieu fermé et les meufs qui brassent se collent des réputations vite fait, du genre voilà tu veux brasser les mecs d'un son, c'est pas faux mais faut pas exagerer
- Je l'ai niqué jusqu'au trognon comme une manga girl au pays du perpetuel orgasme
- Vas y appelez les secouristes
- Ils prennent trop de produits, en fait je connaissais pas, j'étais juste une jeune fille en mal de nouvelles sensations et l'envie de m'émanciper, de pouvoir affirmer qui je suis, si j'ai pas suivie la bonne méthode tant pis, je me suis décomplexée, j'ai l'impression d'être un soda qu'à pris plein de gaz.
- Avant, moi j'étais toute discrète toute reservée, depuis j'ai tres nettement alimenté les potins, genre people local et c'est pas forcément désagréable d'être reconnue.
- Apres c'est leurs histoires de plates bandes où comme tout le monde marche pas droit, ils se marchent sur les plates bandes avec leurs bandes réfléchissantes
- Dans un mouchoir de poche, ça peut pas sentir la rose.
- Tu me diras je m'en bat les couilles, parce que les meufs elles sont pas obligées de sentir la rose, on peut parfaitement sous un physique innocent cacher un tempérament de feu, je vois pas le problème.
- Au contraire si faut perdre sa féminité, afficher un look dur, moi c'est pas mon truc.
- Je porte que des percieng discrets, peut-être, c'est du à mon éducation mais je trouve ça relou ceux qui font les choses que pour se montrer.
- Je me suis quand même foutue dans le merdier, déja en porte à faux avec max parce qu'il donne une image de lui différente de ce qu'il est en vrai, c'est à dire qu'il joue énormément sur la crainte qu'il suscite, du genre super violent, en même temps, ça peut être une crème bien sur, mais quelque part il en est victime et moi si j'ai pas su dire les choses, en partie c'est à cause de cette frousse qu'il m'a inspirée, où c'est délicat, c'est que ce côté m'a aussi attirée en contraste avec moi, c'était une alchimie qui avait de beaux jours devant elle mais sur laquelle il fallait travailler sans relache, pas du tout le genre de relation cool où tu te sens libre de tes mouvements, où l'escapade risque pas de devenir facheuse si tu siffles le hors jeu, bilan laisse tomber, - Mon appart foutu en l'air avec mon père qui vient constater les dégats et tombe sur des ignominies marquées partout, que c'est que la bite qui m'interesse, il avait l'air possédé soi disant, quand il a appelé mes parents pour leur dire que je déconnais, ça m'apprendra, maintenant, je laisserai mes parents à l'écart, de toute manière, ils veulent plus entendre parler de mes histoires, ils sont blindés
- Mes copines qui me prennent pour une salope et moi obligée pour nettoyer le tout de faire table rase.
- Ce qui me donnera quand même à réfléchir sur l'utilisation opportune du mensonge où l'ironie du sort s'en mêle, où t'as le sentiment de te retrouver comprimée dans un cloaque avec tout ce qui remonte à la surface
- Je savais pas qu'on pouvait subir en contrecoup le sifflement des balles et la clameur vengeresse.
- Finalement j'ai agi sans conséquense et j'ai appris à mes dépens que c'est pas possible
- Pour les raison déja évoquées, au début je me sentais libre et alors qu'il était encore absolument question que je rejoigne oswald en Inde, j'avais trouvé un taf montée de la grande côte, dans un bar. C'est au tout début que j'étais avec max, au bout d'un mois, il m'a mis le couteau sous la gorge du style, faut choisir, exactement le mot qui a disparu de mon lexique.
- J'avais trouvé un moyen radical de me faire de l'argent le plus vite possible, c'est que le patron apres la fermeture recevait des amis à lui entre deux ages friqués et mal famés. - En fait, ils m'ont fait un deal mais j'ai accepté de mon plein gré, parfois, j'ai un peu l'impression que mon corps m'appartient pas, alors comme ils mettaient des capotes, je me suis pas mise en danger.
- J 'ai quand même démissionné super vite parce que ça devenait difficile à gerer et apres j'ai expliqué à max qu'à cause de cette démission fallait jamais qu'on repasse montée de la grande côte, je peux pas dire qu'il a accroché aux explications mais en tout cas il a laché l'affaire, tout a dégénéré le jour où julien s'est mis à habiter là, pile au dessus du bar.
- Maxouille, il me disait tout le temps, quand est ce que je te met le doigt mon petit coeur, moi aussi, ça m'enerve le coup du petit coeur, pour ce qui est du doigt, ça va il le mettait vraiment et plutôt deux fois qu'une mais ce con là, il plaisantait pas il voulait me mettre l'anneau, à dix neuf ans, - il aurait mieux fait de me baiser plus tôt au lieu de se réveiller au pas de charge
- D'accord comme dit mon père, j'ai du mal à verbaliser et il semblerait que mon silence soit pas bandant, n'empêche j'ai fait des efforts, à un moment j'ai eu l'impression de tout faire, Monsieur, lui il bougeait plus comme en cinquième semaine des congés payés.
- C'est quand je suis revenue de mon stage de danse que ça s'est débloqué, valait mieux parce qu'il commençait à subir la concurrence et vous savez quand une offre est bien valable, je sais pas s'il a cru mes explications vaseuses que le cuistot était PD mais enfin ça a eu son petit effet
- La jalousie, y'a pas à dire avec les mecs ça joue autant que les galons du général.

Il arrive à la fac, tout de suite la trouve
- Elle tressaille.
- Sans prononcer une parole, denrée plutôt rare chez lui, acoquinés ils marchent vers le dehors.
- Dans les bras l'un de l'autre elle s'effondre, son corps bouleversé.
- Elle capitule, de celui qui appelle du Piémont et annonce la retraite.
- Viens, on va sur le quai
- J'ai cours dans cinq minutes
Elle se laisse néanmoins entrainée
- Les fibres de son corps à l'abandon, sur les bords du Rhône, ils se glissent furtivement sur un banc, ne calculant plus.
- Tiens je t'ai amené un petit livret,Je t'ai pris des affiches aussi que j'ai trouvées au carrousel du Louvre.
- Enfin, je vais pas t'embêter avec mes histoires.
- Tu vas bien
Tout en ordonnant les nouvelles du front, il porte la main de louna à sa bite, sans slip, il se met à bander comme un fou. Entre eux, maintenant ça ne fait pas de plis, la fermeture baissée.
-Vas y Louna branle moi
-Sans se faire prier, elle consent, ils sont enveloppés sous son grand manteau en trompe l'oeil, qui trompe l'oeil trompe la mort, et ainsi, trompe l'ennemi.

-Tu vois Louna, cette bite, elle est pour toi, rien que pour toi, tu peux faire ce que tu veux, c'est ta chose
Elle le branle appliquée, heureuse de retrouver son alter égo le regard perdu sur le fleuve facétieux et toujours d'une politesse sans frontière.
- Garde le sperme au creux de ta main
- Le sperme coule et fait tache d'huile.
- C'est comme ça qu'un jour on foutra de l'essence sur sa gueule.
- Il lui caresse les seins qui réagissent au quart de tour, la pudeur ayant carrément pété les boulons.
- Plus rien à foutre.
- Il bande de nouveau, pour elle, il pourrait bander toujours.
- Sa bite hors le futal, point de salut.
- T'as remarqué qu'il y avait une voiture juste à coté, tu crois qu'ils nous ont vu
- C'est sur
- Ecoute louna je veux te prendre, on peut pas aller quelque part
- Dans les chiottes de la fac
- On va pas être tranquilles
- Si, si, elles sont individuelles, c'est celles des profs
Décision prise, ils empruntent les corridors avec un but avoué, silence sentencieux mais point génant, aucun risque de revirement, ils y vont au casse pipe, maintenant ils se connaissent, dans la rupture, dans la douleur, dans le sexe.
- Elle y va les yeux fermés, à se demander si elle en a l'habitude.
- Pourtant cette fac est un dédale
- T'arrives d'un côté, elle sort de l'autre.
- Par Minos que nous soyons enfermés dans le labyrinthe et que notre espace mental ne fasse plus qu'un, que le sexe règne de maître à esclave et que Louna en soit la promise.
Ils entrent, effectivement, rien à redire.
- Elle ôte son vêtement.
- Il se dévêt.
- Tu veux quoi?
- Que tu me caresse
- Monte sur la cuvette des chiottes
De cette façon il a une belle vue et elle dégage naturellement une poésie vicieuse.
-Attends, je vais te lécher Il se casse à moitié le cou en embrassant au maximum ses avantages.
- Il veut tout, la voir, la lécher, la garder.
- Il a du mal à ce que sa langue pénètre, au risque de se rétamer.
- Jamais cet exercice ne sera pour eux au livre d'or.
- Bizarre comme avec chacun chacune on a notre spécialité. - Nouveau corps, nouvelle préférence.
-Prends moi par derrière
- Elle est toute contente de se faire mettre.
- On frappe à la porte, elle s'en fout.
- Ils ont quand même les difficultés du confinement à s'expanser, sinon sa bite irait au moins en cours de précolombienne.
- La tension accumulée depuis la rupture
- Il peine à se controler, le foutre à la niche.
- C'est pas grave Maxouille
- Qu'est ce qu'elle est gentille ma copine
Elle ressort pleine d'aplomb devant des profs médusés, tu parle avec ses airs angéliques, faut lire la notice.
- Tu l'avais déja fait dans les chiottes de la fac?
- Non et toi
- Curieusement je crois pas mais faut dire, j'étais à Tolbiac et c'était pas tres convivial, même pas y'avait de cafete
- J' aurais du faire mes études en province.
- Si on le refait, c'est toi qui t'assiera sur moi, comme ça avec les tractions ma petite danseuse, tu t'enfonceras mieux
Le cul est tout de même une drôle de chose si on y prête gare, obscène, certes, mais un dérivatif incroyable.
- Louna fait encore dans le triage alors que lui suit sa voie, elle compte ses amants comme autant de coups perdu, il en est déja à penser autrement.
- Elle laisse passer l'impair et gagne.
- Je peux rien te promettre
- Je te demande rien
- Faux et archi faux, la franchise déja
- Le mensonge est la pire des choses
- Tu pourras plus venir chez moi maintenant, t'es interdit
- On se demerdera autrement
- On baisera n'importe où,
- T 'auras qu'à venir chez moi, ça changera.
- Tu sais, pour qu'on arrive à établir un rapport comme ça, que je te traite de salope, faut pas de haine, faut de la confiance.

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